Dénonciation de l’accord du Réseau Grand Public sur la Direction Paris Sud

mardi 22 novembre 2005
par  Christophe Dague
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Le 27 octobre 2005, la CFDT, FO, CFTC et CGC ont signé un accord portant sur la déprécarisation, déclinaison au niveau local de l’accord national du 15 décembre 2004. Malheureusement, cet accord n’a pas eu plus de chances que les précédents (Courrier, Banque Postale et Réseau) : Sud et CGT l’ont dénoncé.

Cette attitude est déjà regrettable lorsqu’elle entraîne des sanctions financières pour les agents ; mais c’est un droit de dénonciation devant lequel on s’incline. En revanche, les conséquences pour le présent accord sont tout autre puisque 30 agents sont littéralement sacrifiés sur l’autel de ce syndicalisme pseudo-révolutionnaire

Concrètement, qu’il y avait t-il dans cet accord ?-Transformation de CDD en CDI pour 30 salariés ayant totalisée de manière continue ou discontinue au moins 60 jours de travail sur le réseau de Paris Sud.

 Abondement de la brigade EAR de 10 personnes uniquement destinés à palier aux absences longues (Longue maladie, ASA, Congé maternité etc...)

 Fin du temps partiel imposé pour tous les agents employés en CDI à temps partiel et qui souhaitent passer à temps complet.

 L’engagement de réserver 40 places au recrutement par alternance : la CFDT s’est toujours montrer favorable à ce type de contrat, en précisant que les apprentis ne doivent pas masquer les absences ou le manque de personnel des bureaux mais doivent être en surnombre par rapport aux effectifs.

 L’engagement de la Direction Paris Sud de proposer 300 places en promotion interne pour le niveau II.2, 70 pour le II.3 et 120 pour le III.2, avec un objectif de 60 % de guichetiers II.2 et 60 % de conseillers clientèles (III.2) d’ici la fin 2007.

 Le passage en bureaux atypiques des bureaux de : Plaisance / Patay / Saint Blaise / Porte d’Italie / Jeanne d’Arc / Porte d’Orléans / Télégraphe / Buzenval / Saint Fargeau / Olympiades
Pour les agents de ces bureaux, des mesures spécifiques, comparables à celles des agents ZUS, auraient dà » être mises en place.

Et maintenant ?

Cet accord n’existe plus. En revanche, l’accord national s’applique. Mais les avancés obtenues, fruit de longues négociations entre les syndicats et la Direction, négociations auxquelles la CFDT avait largement contribué, sont pour l’instant annulé.
LA CFDT, dans l’intérêt du personnel, demande à la Direction de conserver le nombre de CDIsation prévu pour qu’enfin les 30 salariés concernés sortent le la précarité.
En outre, nous souhaitons également que la Direction ne revienne pas sur les avancées obtenues pour tous les autres points
Evidemment que ce texte n’était pas parfait ! Evidemment que si la rédaction n’avait été faite que par les syndicats, il aurait été largement différent. Mais un accord est une étape. Il est un minimum. Et ce minimum, qui pour le coup était largement acceptable, ne demande qu’à s’améliorer. Cela a visiblement échappé à certains, mais les syndicats ne sont pas les gestionnaires de la Poste. En dénonçant le tout venant, CGT et Sud régale la Poste qui a désormais liberté de faire ce qu’elle veut.
Il est grand temps pour le personnel de se poser la question : Pour qui roulent la CGT et Sud ?

Et le quotidien ?

La CFDT se montre toujours très critiques concernant les conditions de travail qui se dégradent de jour en jour dans les bureaux : entre baisses d’effectif, multiplication des taches, horaires impossibles, pressions insupportables voir harcèlement qui ne dit pas son nom, les agents de tous niveaux sont au bord de la crise de nerf : Ils attendent reconnaissance et respect pour continuer assurer leur métier dans de dignes conditions.
Notre participation active au CHSCT vont dans ce sens : dénoncer pour ne pas laisser s’installer comme routine les suppressions d’emplois et son corollaire de casse sociale.

C’est le cà…“ur des revendications CFDT : Plus de personnel, moins de pression et du respect !