Commission d’habillement de la DOTC Paris Sud

Monsieur le Président,

La CFDT porte comme revendication, dans le cadre de la RSE (responsabilité sociale de l’entreprise) et du déploiement du développement durable, la prise en charge de tout ou partie de l’entretien des tenues des postiers.

A la lecture des différentes CDSP , des divers accords qui ont été négociés avec l’ entreprise « accords de Vaugirard », « développement professionnel des facteurs », le postier reste et restera au cà…“ur de toutes ces évolutions . C’est aussi pourquoi la CFDT veut aller plus loin dans la reconnaissance professionnelle des postiers tant sur les aspects salariaux, promotionnels, égalité homme-femmeà¢â‚¬Â¦que dans le domaine de l’habillement. Alors arrêtons-nous un tant soit peu, pour poser les réelles questions liées aux attentes des salariés en s’appuyant sur le slogan : « Un postier en tenue, première image de la qualité de service », dixit monsieur Jean- Paul BAILLY.

Prise en charge des frais de nettoyage des vêtements

Quant à l’entretien des tenues, cette revendication n’est pas sortie de notre chapeau par un pur hasard, au contraire elle est la mà »re réflexion des postiers adhérents CFDT. La CFDT veut aller au delà de la réflexion unique de l’entreprise, en portant le bien-fondé du développement durable au sein des familles des postiers.
La démarche que nous sollicitons est simple : donner l’entretien de nos tenues à des spécialistes du nettoyage, qui eux sont contraints à une diminution des rejets.
La Poste n’a opposé à notre demande que des contraintes budgétaires sans se préoccuper de savoir si cela apporterait un plus pour le développement durable.
La CFDT s’appuie aussi sur la jurisprudence de la cour d’appel de Versailles. L’employeur qui impose à son personnel le port d’une tenue de travail doit prendre en charge son entretien.

L’ouverture des négociations au niveau local sur l’organisation du travail à la distribution, doit , notamment à travers le volet habillage-déshabillage, prendre en compte notre revendication. La CFDT reconnaît les évolutions apportées en matière de vêtements proposés aux agents et le budget qui y est consacré, même si elle peut regretter qu’il ne soit pas utilisé dans sa totalité.

Pour 2008, les DRH locales ont été dotées d’un budget spécial pour fournir les agents recrutés en CDD d’un gilet d’été multipoche et une veste d’hiver. Ceci rejoint notre revendication d’octroyer un vêtement identifiant l’entreprise aux CDD pour des raisons de sécurité du salarié temporaire mais aussi des raisons de qualité de service. Là aussi la question du nettoyage des vêtements se pose et pourquoi ne pas les confier à de vrais professionnels ?

Les agents ont aussi pointé du doigt les contraintes de l’expédition à domicile imposée par le Poste et Armox-lux, et non pas sur le lieu travail. C’est bien là que commandes et livraisons devraient être effectuées. Chacun connaît les horaires des facteurs très matinaux et réceptionner un colis sur le lieu de travail aurait au moins le mérite de diminuer le taux d’instances et les files d’attentes aux guichetsà¢â‚¬Â¦

En conclusion

La CFDT porte la revendication sur l’entretien des tenues au travail, qui correspond aux évolutions de notre entreprise et de notre temps. Sur le temps d’habillage et déshabillage, la CFDT oppose au recours juridique le choix de la négociation pour éviter que les agents soient pénalisés par une application « stricto-sensus » du port de la tenue obligatoire .
Plutà´t que d’entrer dans une logique coercitive et répressive, la CFDT préfère une logique incitative où le temps d’habillage pourrait être compensés en temps sous forme de RC. Au cours des dernières négos nationales, nous avons proposé que cette compensation soit de 6 RC par an.