La tension monte, la rupture menace...

vendredi 23 février 2007
par  Christophe Dague
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Les réunions diverses et variées se sont enchaînées dans la dernière quinzaine avec, et ce n’est pas un exemple isolé, une journée marathon sur Paris Sud. Pas moins de dix bureaux à l’ordre du jour de deux CHSCT consécutifs : usant pour les syndicats comme pour La Poste, d’autant que rien ne justifiait cette précipitation !

RECOURS AU CDD / EMBAUCHE DES CDI

Pour la CFDT, la note de service du Siège qui impose aux Directions de ne plus avoir recours au CDD et de ne plus embaucher de CDI est particulièrement inadmissible. Les surnombres, s’il y en a, ne sont pas en Ile de France. Il n’est donc pas question de redéploiement pour cette région. Et penser pouvoir faire revenir des provinciaux sur Paris relèvent soit de la naà¯veté, soit de la mauvaise foi.
La CFDT demande qu’à situation exceptionnelle (Congés longs quelle qu’en soit la raison) correspondent un effectif supplémentaire. La Poste ne peut pas tendre les effectifs au maximum dans les bureaux et empêcher dans le même temps de faire face à l’imprévu : c’est un non-sens !

PRESENTATION DU CAP : CLAIR COMME UNE SOUPE A L’OIGNON

Sur la forme, et ça dure depuis deux ans, la présentation du CAP est toujours aussi claire. Une feuille de calcul qui laisse pantois, où on peut juste voir que la quasi totalité des objectifs est revu à la hausse et les effectifs à la baisse, sans savoir exactement combien, quand et commentà¢â‚¬Â¦
La CFDT a regretté vivement le niveau des objectifs visiblement trop élevé, qui impacte directement les guichetiers, la ligne-conseil ou encore les DET. Un niveau d’objectif trop haut, c’est une pression vite insupportable au quotidien.
Concernant l’emploi, c’est encore du moins. On ne sait pas exactement combien, mais la CFDT sait que plus aucun bureau n’a de marges suffisantes pour faire de la productivité.
La corde, déjà tendue l’année dernière, va forcément craquer. Un curseur fiable : l’augmentation des congés-maladies et de leur durée moyenne.

La CFDT a mis La Poste devant ses responsabilités : elle ne devra pas s’étonner des conséquences de ses actes.

SIBP

La Poste a fait une présentation rapide du nouvel outil informatique. A priori plus performant que le menu 5 colonnes qui commençait à dater, SIBP va impacter la charge d’activité guichet et caisse, respectivement de 6 et 10 % en moins(selon la Poste bien sà »r). Comme l’activité est par ailleurs sous-dimensionnée, ce sera une remise à plat de tous les pesages qu’il faudra effectuer.
La CFDT a réagi sur la formation au nouvel outil. Nous demandions qu’elle soit effectuée dans un centre de formation, sur une journée (comme pour les caissiers et les cadres) ou en fermant le bureau sur une journée, toujours pour former tous les agents.
Hélas, et c’est un signe plus global, la baisse d’effectif n’offrant plus aucune latitude, la formation est faite sur place pendant les horaires d’ouverture. Résultat pour certains : une formation bâclée ou morcelée. Pas satisfaisant pour l’outil principal des salariés !

BRIGADE, EAR : COMMISSIONNEMENT EN QUESTION

La baisse des volants va entraîner (c’est annoncé et c’est souhaitable) une augmentation des agents dans l’effectif EAR. Nous rappelons à ce propos une revendication de la CFDT : les agents EAR doivent avoir un grade de base II.3.
La CFDT a également exprimé son inquiétude sur le commissionnement des brigadiers. Car au brouillard sur le commissionnement SF vient désormais s’ajouter celui sur l’enveloppe courrier. Plus de paiement à l’acte : sur quelle enveloppe et sur quel pourcentage vont-être rémunérés les agents ??? La Poste nous a répondu qu’elle a commandé un groupe de travail pour réfléchir (« pour enterrer un dossier, créer une commission sur son sujet » disait une homme célèbre).
LA CFDT revendique pour les brigadiers le paiement du commissionnement à partir de la moyenne des commissionnements perçus sur la Direction d’attache.

NOS PROPOSITIONS SONT ACCESSIBLES : LA POSTE PEUT ET DOIT Y REPONDRE !