Porte d’Orléans : Le miroir aux alouettes

mardi 2 janvier 2007
par  Christophe Dague
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Depuis de nombreuses années, le personnel du bureau de Poste de Paris Porte d’Orléans et la CFDT alertent la Direction de Paris Sud sur les conditions de travail épouvantables qu’ils subissent. En effet, la surface ridicule de ce bureau rend le quotidien d’un bureau déjà difficile quasi insupportable.

Pittoresque

Le bureau de porte d’Orléans se situe dans un bâtiment HLM, sur le RDC et le 1er étage. Si vous êtes client, c’est par un escalier étroit que vous accèdez aux guichets. Si vous êtes client toujours, mais physiquement dans l’impossibilité de monter des marches, vous pouvez vous adresser à l’accueil du RDCà¢â‚¬Â¦ s’il revient (ça fait 6 mois que cette position, validée dans le Règlement Intérieur, est vacante). En attendant le retour dudit agent d’accueil, vous pouvez monter dans le tramway faire vos opérations dans un autre bureau.

Si vous êtes un agent de la Porte d’Orléans, c’est par l’escalier en colimaçon que vous accèdez au guichet. Auparavant, vous pourrez vous offrir une collation dans l’espace prévu à cet effet. La Poste, qui tient à créer une vraie cohésion entre les agents, a pris soin de placer les toilettes à porte coulissante juste à proximité de la table à manger. Un vrai bonheur !

Si vous avez besoin d’un moment de tranquillité, c’est d’ailleurs l’unique endroit possible (les toilettes). Mais rassurez-vous : vous n’êtes jamais seul puisque le départ du courrier se fait également dans la pièce.
Résumons l’optimisation de l’espace (environ 30m²) : 2 toilettes, un coin cuisine, un coin départ, les casiers du personnel, la table pour se restaurer et accessoirement une salle de réunion.

Au premier étage, c’est aussi le paradis des Mini-pouss. Si vous ne faîtes pas 1m50 et 40 kg, vous risquez de vous cogner 10 fois par heure. Pour ranger les paquets en instance, c’est un véritable casse-tête quotidien face au peu de place. Inutile de dire qu’en terme de sécurité, c’est zéro.

Fin du cauchemar

Mais enfin ! Après des années d’acharnement, le Siège donne son royal accord pour déménager. Reste à trouver les locaux. Après quelques mois de recherche, un espace se libère à coté de Mondial Moquette. 500 m² de plain-pied. Tout le monde est d’accord. Sauf que pour d’obscures raisons, Mondial moquette revient sur sa décision et propose finalement 800m² ouà¢â‚¬Â¦ rien.

Mais en fait, non !

à¢â‚¬Â¦Ce sera rien ! La Direction décide de ne pas donner suite et vient de nous indiquer qu’elle entamera d’autres recherches en 2007. Très prompt pour annoncer les bureaux du futur, les fabuleuses rénovations ou encore les travaux réalisés suite à l’accord du 20 décembre 2005, la Direction s’est en revanche montrée plus discrète dans l’avancée de ces négociations puisque le personnel n’a jamais été prévenu du revirement de situation.

Et maintenant ?

Ben, pour tout dire, on n’y croit plus vraiment. Et cette situation devient franchement insupportable pour les agents qui attendent autre chose que des félicitations ou des médailles du courage en chocolat.
La CFDT monte au créneau pour que les travaux aient véritablement lieu. Prenant acte de l’immobilité de la situation, nous demandons cette semaine par lettre une prime exceptionnelle pour tous les agents du bureau. C’est bien le moins face à des conditions de travail aussi déplorables.

Mais cette prime dont le montant reste à fixer ne doit pas freiner les recherches, car si les indemnités sont une chose, c’est sur les conditions de travail que la CFDT privilégie son action. Et seule une délocalisation pourra répondre à cette attente.

Notons pour conclure que si elle ne le fait pas pour les agents, La Poste peut s’activer pour ses clients qui commencent également trouver le temps long et finiront, si cette situation persiste, par déserter tà´t ou tard la Banque Postale.