L’Arlésienne

mercredi 17 mai 2006
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àƒâ€¡a devait être fait en mars, puis en avril. Puis, comme Sà…“ur Anne, nous ne voyons rien venir, sauf une plénière programmée le 24 mai, mais on ne sait sur quelles bases. L’accord sur la nouvelle promotion à La Poste, issu d’une négociation démarrée il y a plus d’un an et demi, est donc en stand-by total : La Poste est aux abonnés absents, n’ayant plus, apparemment, l’intention de soumettre cet accord à la signature !

Un silence radio suspect !

La CFDT avait obtenu difficilement l’intégration de plusieurs avancées dans le projet d’accord : 45 000 promotions ; des dispositifs identiques pour les fonctionnaires et contractuels ; la possibilité d’exercer un recours en médiation en cas de désaccord sur l’avis émis ; une promotion au minimum pour chacun au cours d’une carrière ; une promotion garantie à tout agent de plus de 50 ans qui n’en aurait jamais eu.

Aujourd’hui, La Poste prend prétexte de l’annonce de SUD, des exigences de la CGT, pour ne pas soumettre l’accord à la signature, de peur qu’il ne soit dénoncé majoritairement. Ce qui lui permettrait de s’en sortir en édictant une directive unilatérale. Gageons que celle-ci balayerait tous les éléments obtenus par la négociation, pour se limiter aux seuls dispositifs, sans aucun garde-fou ! Ce scénario n’est pas acceptable ! La CFDT exige que chacun des acteurs de la négociation prenne ses responsabilités : on ne peut prétendre améliorer un système devenu inadapté, engager une négociation pendant 18 mois sur un nouveau système de promotion (fait unique dans une entreprise française), puis se rétracter pour mieux effacer les avancées obtenues !

Non à la désinformation et à la surenchère !

Si La Poste doit prendre ses responsabilités, les organisations syndicales également. Si nous ne sommes pas surpris par la position de SUD, les arguments qu’ils ont communiqués nécessitent quand même un éclairage :

« La tête du client » : Le renforcement du rà´le des managers et des chefs d’établissement dans le processus de parcours professionnel est clair. La co-construction de ce parcours entre l’agent et le manager, nécessite surtout de former les cadres aux entretiens d’évaluation des potentiels, ce qui est loin d’être le cas ; de définir les compétences requises pour chacune des fonctions recherchées ; puis de déterminer le parcours de formation à suivre pour acquérir ces compétences. Un avis est ensuite émis par le Chef d’établissement sur la candidature de l’agent. Quelque soit l’avis, la procédure de candidature suit son cours, et un recours en médiation peut être fait sur cet avis, ce qu’a obtenu la CFDT. Rappelons qu’aujourd’hui, sur les candidatures soumises aux tableaux d’avancement, ou de niveaux de compétence, la note émise par la hiérarchie pouvait être fatale, sans que pour autant, l’agent puisse la contester !

Cela dit, aucun dispositif n’à´tera jamais les perversités de certains managers. La logique syndicale, c’est avant tout de pondérer ces dérives par un renforcement des règles managériales, basées sur des éléments objectifs, comme le référentiel des compétences requises. SUD a donc un peu raison de citer la dérive, mais n’y apporte aucune réponse pour la combattre !

« 45 000 promos sur 3 ans, c’est nul » : SUD explique qu’en 2004, il y a eu 14 000 promos. Donc 45 000 sur 3 ans, ce n’est pas une avancée. Sauf que, là encore, ils omettent de dire que, sur la précédente période de 3 ans, il y a eu 35 000 promotions. La CFDT a exigé, et obtenu, qu’un volume plus important soit inscrit dans le projet d’accord, et même au-delà des 14 272 promotions réalisées en 2004 !

On retrouve donc 10 000 promotions supplémentaires, ce qui est loin d’être négligeable, surtout si on regarde aussi les années 2000 (6 000 promos) et 2001 (10 000 promos). Mais quand « on veut tuer un chien, on dit qu’il a la rage ». Ce n’est pas la conception CFDT que de manipuler ainsi l’information.

La CGT : Le tract-pétition de la CGT demande l’ouverture de vraies négociations, afin de répondre à l’enjeu des évolutions de La Poste et de ses métiers. Elle affirme également dans ce tract avoir des propositions. La CFDT espère que ce ne sont pas celles formulées lors de la dernière séance plénière, où l’équipe de négociateurs CGT avait été changée, et leurs demandes totalement fantaisistes. La traduction de La Poste de ce nouveau positionnement de la CGT, qui est son interlocuteur privilégié en tant que 1ère organisation syndicale, est que la CGT dénoncerait tout accord ne répondant pas à ses exigences.

La CFDT ne souhaite pas que le personnel soit pris en otage, d’un cà´té par des syndicats n’ayant pas forcément mesuré les enjeux en présence, et par une Direction qui se frotte les mains de cette situation ubuesque, qui lui permettrait de faire ce qu’elle veut au bout du compte !

En conclusion :

exigeons la mise en place de l’accord !

Nous appelons l’ensemble des acteurs à faire à…“uvre de responsabilité, et cela passe par soumettre l’accord à la signature ! Il y a trop de flou autour des promotions actuelles, tout le monde attend, mais ne voit rien, et notamment : les contractuels ; les fonctionnaires en instance de départ n’ayant jamais eu de promos ; les agents ayant des parcours non reconnus, ayant suivis des formations en CIF, mais sans traduction dans leur classification ; les agents souhaitant évoluer, mais dans l’impossibilité de le faire à cause des règles actuelles ; les agents en situation de reclassement dans le cadre de terrain ou CQC...

Postiers, postières, c’est votre avenir qui est en jeu ! Vous seuls avez les clés pour peser sur La Poste et sur vos représentants, pour lesquels vous avez voté, et à qui, pour certains, vous avez donné une majorité. Vous seuls pouvez débloquer la situation, alors débloquez-la ! Interpellez la hiérarchie dans les ETC, les syndicats dans les HMI : Que proposera la Direction le 24 mai lors de la dernière plénière ? Que feront les syndicats ? Vous pouvez compter sur les militants CFDT pour vous informer ! N’hésitez pas à prendre contact pour de plus amples renseignements !