Avec la DAPO, C’était pas rigolo, C’est le bordel !

Brie Comte Robert
vendredi 29 novembre 2013
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Les espoirs comme les craintes, avant le 1er octobre, date de bascule à la DRL, étaient déjà clairement évoqués : gestion RH ; horaires de travail, organisation du travail ; promotions ; arrivée de nouvelles activités sur le site, traitées par NEOLOG ou autres ; utilisation de l’intérim !Des réponses ont été données par la DRL : la stratégie globale est donnée par la DRL, la mise en oeuvre relève du management local de Brie. Une façon de « botter  » en touche qui ne nous satisfait pas, surtout quand on constate le nombre d’incohérences invraisemblables entre les discours et la réalité ! Le message CFDT est, quant à lui, totalement cohérent : le personnel et ses représentants sont des acteurs à part entière. L’avenir doit s’écrire avec nous, et pour le rédiger, il faut refonder le dialogue social local, retisser les liens de confiance en éradiquant certaines pratiques managériales existantes.

Depuis le 1er octobre, tout est fait pour nous démotiver : un coup dans le zig, un coup dans le zag, avec comme toile de fond un clientélisme renforcé pour bien prouver aux yeux de tous « qui  » est le maà®tre du CNAP, n’inspire aucune confiance dans le changement !puisque c’est pire aujourd’hui qu’avant ! A qui profite le crime ? Certainement pas aux agents du CNAP, collectivement, mais plus encore à ceux qui sont sur la chaà®ne ou au chargement, ni à ceux qui viennent faire des stages d’immersion, confinés dans les activités les plus difficiles, histoire de bien les désintégrer. Cet état de fait, la CFDT ne peut s’en satisfaire, car il est en totale contradiction avec la politique de solidarité que la DRL est venue nous vanter cet été !

La charge de travail : un exemple frappant !


Bizarrement, depuis plusieurs semaines, la charge de travail s’est fortement accrue, aggravant fortement les conditions de travail sur la chaà®ne et le chargement par une intensification très forte du travail dans ces chantiers. Les agents n’en peuvent plus, et ont le sentiment, à juste-titre, d’être « laissés-pour-compte  ». Comment penser autrement quand, dans le même temps, on voit exploser le nombre d’heures supplémentaires et le recours massif à l’intérim !

La même question se pose quand cette explosion d’activité conduit à utiliser la chaà®ne bien au-delà des horaires collectifs qui prennent fin à 14h et 16h45. Dans ces conditions, la dégradation de la Qualité de Service est logique. Ce qui l’est moins, ce sont les choix patronaux !

Stop : la CFDT réclame un temps mort !


Nous dénonçons vigoureusement les pratiques clientélistes qui sont à l’origine de tensions entre agents au sein de l’entrepôt. Le fait, par exemple encore, de faire participer aux formations management destinées aux cadres des agents 2.1 qui n’ont d’autres justifications que d’être « proches  » de la direction, ou d’interdire l’accès au PAP sous prétexte que c’est un travail particulier, et qu’on y recrute en nombre des intérimaires !

Le flou, largement entretenu, dans lequel les agents et cadres sont laissés, ne masque pas les nombreuses questions autour de la façon dont le travail sera organisé demain, et surtout, sur les conséquences en matière d’horaires, de contenu, de classifications. Si on ajoute les fortes attentes en matière d’évolution professionnelle, de promotions, on dispose de tous les ingrédients nécessaires pour avoir des négociations dignes de ce nom. Pour le moment, aucun signe de bonne volonté d’ouvrir ce débat vital, qui pourrait pourtant permettre de clarifier la plupart de ces interrogations et attentes. Au contraire.

Il est donc temps de dire stop ! « Temps mort  » ! Il est urgent de remettre de l’ordre dans tout ce magma qui risque de conduire tout le monde à la catastrophe. Les discours du type «  les gens du Courrier, y connaissent rien au boulot, y sont pas capables, nous on connait et on a rien à voir avec le Courrier », non seulement ça ne rassure pas, mais ça inquiète. Peut-être est-ce l’effet recherché ?

Apporter une réponse revendicative collective !


La CFDT, elle, est à l’aise dans ses baskets pour revendiquer l’ouverture de négociations pour à la fois répondre aux enjeux d’avenir, et pour répondre aux problèmes immédiats posés aux agents du CNAP. Pour ça, il est plus qu’urgent de construire un vrai dialogue ! Pas celui qu’on nous a sorti pour avaler la fin du « fini-parti  », qui s’est fait dans le flou le plus total, et, comme par hasard, le 1er octobre !
Pour la CFDT, cette négociation doit porter sur tous les éléments permettant d’organiser le travail différemment, de limiter la pénibilité, d’enrichir les fonctions et de revoir les classifications, donc le nombre de promotions et les perspectives d’évolution. Si aucun sujet n’est tabou, seule la négociation peut aboutir à obtenir des
résultats concrets pour tous les personnels du CNAP, quel que soit leur « camp  » !

La CFDT n’est pas naà¯ve : on connait l’adage « quand on veut tuer son chien, on dit
qu’il a la rage
 ». Et quand on parie sur l’échec du rattachement à la DRL, on fait tout
pour que ce soit le bordel ! Mais en aucun cas nous ne pouvons accepter que les personnels soient pris en otage, qu’ils soient du CNAP, intérimaires ou en immersion ! Nous avons agis contre le projet de filialisation, nous agissons encore aujourd’hui pour défendre l’avenir de toutes et de tous.

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Documents joints

Brie comte Robert nov.2013