« Bail – Bail  » à Champs ? On y est, on y reste !

La convention DI – DRL du 17/10/2013 a été l’occasion d’une surprise de taille. L’annonce de l’interrogation du Directeur Industriel sur l’opportunité de reconduire le bail de l’immeuble de Champs a fait l’effet d’une douche froide à l’ensemble des participants.
Certes ce n’est pas la première fois que l’on fait le coup de l’incertitude à Champs, mais habituellement, c’était plutôt sur le mode rumeur. Cette fois-ci l’interrogation est solennelle, directe, énoncée par un représentant du top management plutôt crédible. Donc à prendre au sérieux.
Quelques jours plus tard, lors d’une CDSP nationale, le Directeur Industriel a rappelé qu’il n’a pas annoncé la fermeture, mais une réflexion ouverte sur l’opportunité de ne pas renouveler le bail d’un immeuble qui coà »te 3 M€ de loyer à l’année, et 1 M€ de charges. Il y a pour La Poste une fenêtre de tir fin 2014, à l’échéance triennale. Soit. Mais il n’y a pas de fumées sans feux, et cette façon d’annoncer sans annoncer est caricaturale. Elle permet de préparer les esprits à cette éventualité, mais c’est aussi l’expression d’un management erratique, avec le dossier immobilier qui dicte la stratégie, la finance à court terme qui commande : le fameux DOTI (Dossiers d’Optimisation Territoriale Immobilière) a encore frappé ! Personne n’est épargné, que l’on soit en établissement ou au siège, ou au niveau intermédiaire, toutes les situations deviennent précaires !
Il ne faut pas aller chercher bien loin pourquoi la confiance dans la ligne managériale a baissé de 14 points dans l’enquête « De vous à nous  » entre 2012 et 2013, et on n’a pas encore atteint le plancher. Clairement, cette situation revient à mettre tout le monde en inconfort, le mot est faible.
Que les dirigeants entendent bien que le personnel s’interroge aussi sur le renouvellement de leur bail à la tête de La Poste, quand on voit l’impasse à laquelle ils nous mènent !

Faire valoir le point de vue du personnel !
Le Directeur n’ayant pas indiqué le sens de la décision de La Poste, la Cfdt entend flécher le parcours dans le sens voulu par le personnel, car les économies apparentes peuvent masquer un gà¢chis encore bien plus grand.
Non seulement, nous en sommes persuadés, la grande majorité du personnel n’est pas favorable au départ de Champs, mais le coà »t d’une telle opération sera bien supérieur aux économies escomptées. Le montant du préjudice pour l’entreprise et l’ensemble des personnels doit être assez dissuasif pour être persuasif ! Au contraire la proximité à Champs d’équipes de tous horizons est propice à l’innovation, la synergie et la réactivité, c’est une grande richesse.

S’organiser pour peser !
La Cfdt ne veut pas se laisser dicter sa conduite par l’émotion ou la fausse urgence. Dès l’annonce la Cfdt a fait fonctionner son réseau d’adhérents pour informer et écouter les réactions et attentes. Nous avons fait une réunion d’adhérents, et avons convenu de mener une action concertée avec toutes les organisations syndicales du site en intégrant l’ensemble des services. Une intersyndicale du « site de Champs  » a donc vu le jour à notre initiative. Ensemble, nous avons convenu de prendre l’avis du personnel du site, et d’utiliser tous les moyens à notre disposition pour convaincre La Poste de privilégier la qualité de vie au travail en respectant cet avis ! Vous aurez rapidement des nouvelles de l’intersyndicale !

Vous pouvez contacter Philippe FLOCH : pfloch@cfdtsf3c.org ou 0607499124