Honteux !

samedi 16 mars 2013
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Les « quoticom » tenus sur la PIC depuis la nuit de mardi à mercredi, reviennent sur les engagements obtenus le 21 février 2013, pendant la grève. Inou௠!

Le message passé dans ces communications est sans ambiguà¯té et fait le lien avec le choix du CHS/CT de faire appel à un cabinet d’expertise sur la réorganisation, choix non contesté devant le juge par la direction qui avait pourtant cette possibilité. Cerise sur le gâteau, elle dit accepter le recours à une expertise « pour maintenir le dialogue social ». Une pure provocation ! Parce que la réalité, c’est :
exit la prime supplémentaire de 300 euros pour tous les agents de Production et pour les DAS ayant une modification de régime de travail dans le cadre du changement ; et gel des 20 promotions ! Rien que ça !

Si on nous expliquait que cet ensemble est conditionné au report de la mise en à…“uvre de la réorg, on pourrait comprendre une éventuelle « suspension » en attendant que le Comité technique de la DOTC siège pour que le projet devienne valable juridiquement. En tout cas, ce serait intellectuellement beaucoup plus honnête que ce que l’on a pu entendre dans ces quoticoms et autour.

Car il y a un autre discours qui nous est tenu : le coà »t de l’expertise étant de 90 000 à¢â€šÂ¬uros, la « surprime » de 300 à¢â€šÂ¬uros pour 350 personnels compenserait la dépense ! C’est non seulement inadmissible, mais totalement faux !

La CFDT n’est pas représentée au CHS/CT de la PIC, et le choix du recours à un cabinet d’expertise externe peut faire débat entre élus, et entre organisations syndicales, notamment dans le cadre d’une réorganisation. L’expertise ne se substitue pas en effet aux négociations, ni aux décisions de réorganiser ou non. Mais c’est un moyen qu’un CHS/CT souverain peut décider d’utiliser. Le coà »t est alors pris en charge sur un budget spécifique, qui ne relève même pas de la DOTC, mais d’un fond spécial thésaurisé au niveau de La Poste. En aucun cas ce n’est aux agents de « payer » en lieu et place de l’entreprise et des choix du CHS/CT !!!

Sur le fond, on assiste à une sorte d’esprit vengeur, qui prend les agents de la PIC en otage ! Cet esprit purement patronal entend faire une démonstration par l’absurde que le CHS/CT est responsable de la perte des quelques avancées issues de la grève de février. En pratiquant ainsi, la direction et la DOTC 77 prennent le risque de rompre totalement le fil déjà très ténu de la confiance dans le dialogue, et fait le choix de l’affrontement. Attention, car le personnel de la PIC a su faire la démonstration de sa capacité à se mobiliser :

« Un coup de mars, et ça repart ! »