Projet MACON (Saà´ne et Loire)

mercredi 5 septembre 2012
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Mardi 28 aoà »t 2012 s’est tenu la plénière conclusive sur la mise en place du crédit temps sur la PASC de Mâcon. Le crédit temps, vous vous rappelez ? Concilier vie privée et vie au travail ! Maîtriser son temps ! àƒâ€°chapper aux contraintes horaires en se donnant un peu d’air ou de liberté !

Démarrées en trombe le vendredi 7 octobre 2011, les négociations sur l’organisation de la gestion du temps de travail patinaient sévèrement l’hiver venu. La faute à ces notions de crédit temps et heure supplémentaire que La Poste mélangeait allègrement à son seul profit !

Puis au printemps, les négos sur le nouveau référentiel des métiers reléguaient le crédit temps dans un coin des revendications syndicales au-dessus duquel clignotait la badgeuse telle une balise sur un projet tombant progressivement dans un profond sommeil. Chacun pensait le projet mort et bien enterré : le voilà revenant à la vie ! Grâce à l’opiniâtreté, rendons-lui louanges et ban bourguignon, d’une RE qui ne s’est pas trop bercée de cantiquesà¢â‚¬Â¦.

Le crédit temps, comment ça marche ?

La journée de travail se décompose ainsi :
 une plage fixe pendant laquelle le personnel doit être présent, hormis le temps du déjeuner
 une plage variable en début et/ou fin de vacation où le personnel est libre de faire varier journellement son temps de travail

Pendant la plage variable, les conseillers peuvent créditer un compteur d’heures sans dépasser :
 1h par jour pour un conseiller à temps complet avec un maximum de 2h30 par semaine
 30 minutes par jour pour un conseiller à temps partiel avec un maximum de 1h30 par semaine
 Cumul maximum : 7H.

Un élément essentiel pris en compte : le libre choix du salarié !

Ce principe peut paraître simple, élémentaire mais il a constitué dès le début le principal blocage avec la Direction pour acter le principe du Crédit Temps. Principe pour lequel nous étions partants : mieux gérer son temps, concilier vie professionnelle et vie privée sont des vieilles lunes CFDT.

Mais la notion de liberté et du libre choix de la personne pour poser et disposer de son temps est essentielle alors que La Poste entendait limiter ce choix aux nécessités du service. Ce qui revenait à dire in fine que La Poste est bien le décideur, le donneur d’ordres qui détermine son besoin, qui fait appel ou non à ce temps additionnel offert par les salariés volontaires. Et donc d’en revenir à un concept d’heures supplémentaires soumis à majoration ce que La Poste avait du mal à entendre !
Le libre choix du salarié étant le principe de base du fonctionnement du compteur temps, aussi bien en débit que crédit, les négos pouvaient reprendre et se conclure très vite. Ce qui s’est effectivement passéà¢â‚¬Â¦.

Les autres points actés

 Utilisation du compteur : à partir du moment ou une demande de débit d’heure est validée et avant qu’elle soit effectivement prise le CRC peut débiter son compteur jusqu’à concurrence de 14heures maximum.
 Samedi : présence d’un sup et d’un cadre pour 2 équipes ainsi que d’un support référent (sans prise d’appel) et instauration d’une plage variable le samedi entre 12h15 et 13h00.
 Pauses : pour l’horaire 5 (12/19 heures), les CRC pourront prendre leur pause soit en une seule fois (30 minutes) soit en 2 fois (2X15 minutes).
 Badges : à l’essai pour tous pendant un mois. Cependant il est rappelé que c’est une proposition, qu’il n’est pas obligatoire pour les personnes qui ne s’inscriraient pas dans le processus.
 Crédit d’heures : les conseillers qui souhaitent effectuer du temps sur la plage variable doivent le signaler à leur sup à J-1. Il doit alors préciser son heure de prise de service et de fin de service au plus tard à J-1.
 Dépassement de vacation : lorsque la durée de la communication avec un client dépasse la fin de service prévue, le conseiller fait valider par le superviseur présent la durée de ce dépassement qui sera intégré dans le compteur du crédit d’heures.
à¢â‚¬Â¢ Modification du RI : il pourra être modifié après consultation des représentants des syndicats et avis favorable des membres du CHS-CT. Un délai de prévenance de 1 mois ouvrés minimum sera respecté avant application du changement. La communication sera faite au plus tard 1mois avant le début de la modification. De même, un salarié qui demande à changer ses horaires de travail pour des raisons personnelles, devra respecter un délai de prévenance de 8 jours ouvrés minimum.

Les revendications CFDT en attente de réponse

 Temps Partiel : Après avoir échangé avec les CRC concernés à Temps Partiel de 28h00, la CFDT a dénoncé les 15 minutes ajoutées en fin de vacation sur l’horaire 3. D’autant que cet ajout n’a fait l’objet d’aucune concertation ou information avec les CRC concernés : ce qui est quand même fâcheux et pour le moins très désagréable ! Comme cela concerne 3 CRC, la RE attend le retour de congés de tous les CRC à Temps Partiel (10) pour faire des ajustements.
 Pause : la CFDT revendique 5 minutes de pause supplémentaire à partir du moment où le CRC dépasse 3h30 de travail sur une vacation matin ou après-midi. La RE a pris note sans s’avancer plus sur la demande.

Et pour conclure brièvementà¢â‚¬Â¦.

Rappelons ici que Mâcon est site pilote sur le nouveau projet du crédit temps. D’où l’intérêt de suivre de très prés le déroulement du processus car à terme, s’il se révèle concluant, c’est toutes les PASC qui seront concernés. Et nous savons qu’il y a une certaine attente légitimeà¢â‚¬Â¦.
Prochaine étape : CHS-CT et CT vendredi 7 septembre pour une mise en place le 17 septembre si le projet est validé et qu’il n’y a pas d’opposition syndicale majoritaire. Un premier bilan sera effectué dans un mois puis un second dans 6 mois.
Retrouvez toutes ces informations et plus encore sur le blog de la CFDT 3631 : « A vos casques »


Quelques notions pour comprendreà¢â‚¬Â¦.

 Heures sup  : heure supplémentaire de travail effectuée par le salarié à la demande expresse de la hiérarchie. Cette heure est soumise à majoration (entre 10 et 25%)

 Crédit temps : compte sur lequel le salarié verse et retire du temps de travail effectué suivant sa seule volonté par fraction de 15 minutes.
Le temps de travail supplémentaire effectué n’ouvre pas droit à majoration