Bouh !! Les mauvais perdants !

jeudi 11 août 2011
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Dans un tract essayant désespérément de s’accaparer les résultats de la négociation menée par la CFDT et FO, Sud se lâche et ment délibérément en réécrivant l’histoire à sa sauce.

Le principe est simple : prenez une suite d’événements, arrangez la à votre avantage et communiquez à outrance, martelez sans crainte du ridicule. Au bout d’un moment, seule une poignée se souviendra réellement de la vérité. Les autres auront le cerveau délavé, rincé, complètement javellisé par des gens sans scrupule qui sont capables d’affirmer que la terre a commencé à tourner depuis qu’ils sont venus au monde !
Alors quand l’histoire est révisée et corrigée brutalement par un vilain chat noir qui aimerait retomber sur ses pattes, il est urgent de rétablir quelques vérités et mettre les points sur des « i » à ces révisionnistes, histoire de stopper les polémiques stériles.

« La grève appelée par Sud et CGT le vendredi 1ier juillet a été suivie par 60% du personnel à¢â‚¬Â¦. »
1er mensonge : en fait, seulement 37% du personnel a fait grève !

« à¢â‚¬Â¦. malgré le travail de sape orchestré par une alliance inédite des syndicats FO et CFDT avec la DRL la veille de la grève. »
Les autres, soit 63% du personnel, avaient lu les tracts distribués par la CFDT et par FO qui faisaient un bilan des ultimes négociations menées 2 jours avant avec la DRL.

Retour sur image : dès le lancement du projet de restructuration, la CFDT avec l’ensemble des syndicats appelait à la grève le 27 mai 2011 pour marquer notre mécontentement et poser nos revendications. Avec 93% de grèvistes, cette journée fut un franc succès : elle a obligé la DRL à étre très prudente.

Mais notre tract de juin était très clair : « Pour la CFDT, c’est un point d’appui important pour les négociations futures. Car l’enjeu essentiel aujourd’hui est là  : obliger la Direction à faire le maximum (et même plus !), prendre en compte l’humain avec cet objectif central : un agent, un emploi ! ».
Dans ce même tract, nous précisions : « (à¢â‚¬Â¦) la démarche CFDT est claire : revendiquer, aller au bout des négociations pour en retirer le maximum. Et à l’issue de ces discussions, nous vous présenterons le bilan des négociations (à¢â‚¬Â¦) ».
C’est ce que nous avons fait à 2 jours d’une grève orchestrée par Sud et la CGT. Et si 63% du personnel nous ont suivi sur la voie de la sagesse et de la responsabilité, qui est à blâmer ?

Le choix de la CFDT est un choix assumé qui ne prend personne en traître. On a le droit d’être opposé à ce choix, nous sommes dans un régime démocratique après tout, pas totalitaire, ou pire, NPAiste !

« à¢â‚¬Â¦. Les actions du 27 mai et du 1ier juillet derniers ont permis d’améliorer nettement le projet d’accompagnement social. »
L’action du 27 mai : certainement ! Avec 93% de grévistes, elle a obligé la DRL à jouer de prudence. D’autant qu’avec Mitry Mory, ce sont les centres de Pantin PIAC et CRC qui sont également concernés par le projet de restructuration.

Par contre, et c’est le 2ème mensonge, nous ne voyons pas en quoi l’action du 1ier juillet a permis de faire avancer quoi que ce soit !
Bien au contraire, toutes les avancées de la négociation (que Sud s’accapare et détaille sans vergogne dans son tract), pouvaient être remises en cause en cas de nouveaux conflits. C’est ce que nous écrivions dans notre tract du 30 juin qui présentait le projet d’accord soumis à la signature des syndicats.
Et le lendemain 1ier juillet, les salariés ont tranché démocratiquement et en toute responsabilité ! Par 67% contre 37%, ils ont refusé de suivre Sud et la CGT ! Conscients qu’il y avait maintenant plus à perdre qu’à gagner, ils n’ont pas voulu sacrifier leurs intérêts pour une idéologie plus qu’aventureuse.

« à¢â‚¬Â¦ au regard de ces mobilisations, ces avancées sont encore bien timides et loin des aspirations du personnel. (à¢â‚¬Â¦) les choses peuvent encore bouger et Sud fera tout son possible pour améliorer encore le volet d’accompagnement social. »
SUD gonfle ses poumons et agite ses gros bras en prenant tout le monde à témoin. On va voir ce que l’on va voir ! Le 12 juillet, le projet d’accord est signé par la CFDT et FO. Ces 2 syndicats réunis représentent plus de 30% du personnel.
Que va faire Sud ? Comme ils sont loin d’être des idiots, malgré leurs propos vengeurs, ils ne s’opposent pas à l’accord. Et la CGT ne s’est même pas déplacée ! Le plan d’accompagnement social est donc validé.

Et maintenant ?

La CFDT est consciente qu’en écrivant ce tract, les rapports avec Sud ne vont pas s’arranger. Déjà , on sent bien que la campagne électorale pour les élections a démarré, vu le nombre de coups reçus sous la ceinture lors de ces quelques mois éprouvants.
Ce que Sud a du mal à comprendre, c’est que la CFDT suit une ligne de conduite qui a pour objectif de défendre au mieux ce que nous estimons relever de l’intérêt des agents ! Le syndicalisme d’apparence, nous le laissons à d’autres, car il envoie bien trop souvent les agents dans le mur, créant ainsi du désespoir et de la souffrance.

Depuis toujours, la CFDT respecte les opinions et les positionnements des autres acteurs syndicaux. Nous ne sommes pas toujours d’accord, nous le disons pour qu’ensuite le personnel tranche en connaissance de cause. C’est la (dure) loi de la démocratie qui se nourrit et s’enrichit d’opinions contradictoires.


Documents joints

Tract complet en PDF