Rien ne va plus !

mercredi 27 avril 2011
par  Francis Magnou
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La hausse du prix de l’énergie à¢â‚¬â€ qui frappe durement les salariés, notamment ceux qui ont besoin de prendre leur voiture pour aller travailler à¢â‚¬â€ et des matières premières agricoles relance l’inflation et fait monter le coà »t des dépenses incompressibles.

Dans ce contexte, le gouvernement tente de redorer son blason en s’emparant à nouveau d’un de ses thèmes de campagne de 2007 : le pouvoir d’achat. C’est le sens de l’annonce faite autour d’une prime de 1 000 euros.

Cette proposition est inégalitaire et inadaptée aux besoins des Français en matière de pouvoir d’achat puisque inapplicable en l’état. Elle met de cà´té la grande majorité des salariés qui travaillent dans des TPE-PME ne distribuant pas de dividendes. De plus, l’adossement de cette prime à l’intéressement ou à la participation ne viendra qu’ajouter à la confusion sur le nécessaire débat sur le pouvoir d’achat. Il faut sortir de ces bricolages de court terme et mettre enfin sur la table la question de la répartition de la richesse entre le capital et le travail.

Cela fait presque deux ans que le président de la République a déclaré que les bénéfices des entreprises devaient être divisées en trois parts égales : 1/3 pour les salariés, 1/3 pour les actionnaires et 1/3 pour les investissements. Rien n’a été mis en place depuis ces déclarations. Aussi, il y a fort à parier que ces nouvelles promesses, comme les précédentes, sont destinées davantage à faire du bruit qu’à remplir le porte-monnaie des salariés.

En matière de pouvoir d’achat, l’àƒâ€°tat dispose de leviers comme le smic, la fiscalité ou le traitement des fonctionnaires qu’il lui revient d’actionner. Or, pour la cinquième année consécutive, le smic n’a bénéficié d’aucun coup de pouce et, comme en 2010, le gouvernement vient de réaffirmer qu’il n’envisageait pas de revaloriser la valeur du point d’indice des fonctionnaires.

Face à cette situation insupportable, la CFDT vient de s’adresser au président de la Poste pour demander la réunion d’urgence de la commission de suivi de l’accord salarial afin de prendre toutes les mesures correctrices nécessaires pour répondre aux attentes du personnel salarié. La CFDT demande également à la Poste d’intégrer la question salariale des fonctionnaires dans la négociation annuelle afin de corriger l’injustice qui les frappe avec le blocage de leur rémunération alors que l’inflation est de moins en moins maîtrisée.
Dans ce contexte, la manifestation du 1er mai est l’occasion d’exprimer son mécontentement et de se mobiliser pour la défense de l’emploi et du pouvoir d’achat.

Manifestation intersyndicale : République - Nation

(CFDT - Solidaires - UNSA - FSU - CGT)

14 heures