le 23 septembre, amplifions la mobilisation !
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Alors que l’objectif du gouvernement était de prendre de vitesse les syndicats en dévoilant son projet sur les retraites juste avant l’été et en accélérant les procédures parlementaires, la réponse des salariés a été cinglante. Dès le retour des congés, le 7 septembre, ils ont montré à ceux qui misaient sur leur passivité, voire leur fatalisme, qu’ils faisaient fausse route. Cette manifestation, approuvée par deux français sur trois, a mobilisé 2,5 millions de participants, avec une CFDT particulièrement présente, visible et combative, centrée sur ses objectifs.
« à¢â‚¬â€°Tant que le gouvernement ne remettra pas en cause les 62 ans et les 67 ans, la réforme ne sera pas acceptable.à¢â‚¬â€° » Cette déclaration de François Chérèque coupe court à toutes tentatives de compromis avec la CFDT. Ce ne sont pas les légères améliorations présentées par le président de la République qui vont rendre cette réforme plus juste. Ce bricolage ne change rien, les salariés précaires et modestes vont subir l’essentiel du financement de cette réforme.
Face au blocage législatif, où les débats ont été tronqués, laissant place à une théâtralisation grandiloquente, la mobilisation doit se poursuivre et même s’amplifier. Rien n’est encore joué. Le débat parlementaire se poursuit au Sénat jusqu’au 15 octobre. De plus, l’exemple du CPE est là pour nous rappeler que même votée une loi n’est pas encore mise en oeuvre.
L’heure est donc à la mobilisation, avec le nouveau rendez-vous du 23 septembre, qui doit être au moins égale à celle du 7 septembre. La CFDT veut que de profondes modifications soient apportées à ce projet. Elle affirme avec détermination qu’une autre réforme est possible. Face à autant de colère et de protestation des salariés, le gouvernement aurait tort de passer en force, organisant ainsi les conditions de la radicalité.
L’actualité de ces derniers jours montre qu’il n’est pas en position de force. L’opinion a été choquée par les affaires et le sentiment d’injustice face aux politiques menées grandit chaque jour. Même les tentatives pour déplacer le débat du terrain social vers celui de l’ordre et de la sécurité reviennent tel un boomerang vers leurs auteurs, au prix de politiques scandaleuses qui stigmatisent des catégories de population. Le mécontentement est profond et la question des retraites n’est pas la seule préoccupation des millions de manifestants et de ceux qui les soutiennent. Les questions de l’emploi, du pouvoir d’achat, du logement sont aussi au coeur de cette rentrée sociale assez historique à la fois par son ampleur et sa précocité.
Aussi, pour la CFDT, le gouvernement serait bien inspiré de revoir sa copie et de rechercher un consensus national qu’appelle une vraie réforme des retraites sur la base d’une remise à plat de l’ensemble de nos systèmes.