Ensemble, construisons notre avenir !

jeudi 4 février 2010
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La CFDT n’a pas pour habitude de dénoncer des accords d’entreprises, mais quand ceux-ci sont contradictoires avec les attentes des salariés et n’apportent que du moins disant social, notre organisation syndicale n’hésite pas à utiliser le recours juridique. L’objectif de notre démarche est de revisiter l’ensemble de l’accord qui impacte directement votre quotidien, et les remontées du terrain que vous nous faites, font valoir des différends profonds avec la direction en termes de paies, et d’avantages sociaux. En effet, aucun porteur à ce jour n’est en capacité de lire et d’analyser tous les éléments de sa rémunération, et a comme sentiment, et à juste titre de se faire avoir.

Le salaire aujourd’hui

La CFDT considère que tous les mois, les porteurs perdent du salaire. Le système de calcul de l’entreprise n’avantage pas les salariés, toutes les tâches ne sont pas réellement prises en compte et sont conditionnées au jugement de la hiérarchie. Les temps de préparation, d’attente en cas de retard du Monde, les temps de mise en boite des suppléments à¢â‚¬Â¦ représentent du temps de travail supplémentaire et doivent être rémunérés à leur juste valeur ! De plus les bulletins de salaire sont incompréhensibles, et seule la direction y trouve son avantageà¢â‚¬Â¦

 Exemple

Un salarié portant 4850 journaux par mois pour un travail effectif de 75h25, auquel se rajoute les suppléments, la prime qualité (60à¢â€šÂ¬), les congés payés 1/10, devrait avoir comme salaire brut de référence : 817,06 à¢â€šÂ¬. Sur cette somme devraient être déduites les cotisations sociales (Assedic, maladie, vieillesseà¢â‚¬Â¦).

En réalité, la direction applique à une catégorie de porteurs, un tout autre système issu de la déclinaison de l’accord de substitution, un système référentiel sur la base forfaitaire : 5,69à¢â€šÂ¬ par tranche de 100 journaux. Dans notre exemple cela équivaut : 4850 x 5,690 : 100 = 275,97à¢â€šÂ¬ brut. Cette somme forfaitaire sert de base de calcul pour toutes les cotisations sociales, et sur cet aspect la direction en sort gagnante. Il est exact aussi que moins de charges sociales vous permettent de gagner plus, mais en cas de problèmes, les remboursements se font à hauteur de ces cotisations, et à ce moment-là , c’est la galère !

En minorant les cotisations sociales, lorsque vous devez bénéficier de la couverture maladie, et certains ont pu le tester, les remboursements sont quasi inexistants, et vous maintiennent dans la précarité. Demain, votre retraite sera calculée en fonction des mois ou des années travaillées à Média Presse (25 meilleures années), et avec ce système de cotisations très basses autant dire que votre future pension sera aussi quasi inexistanteà¢â‚¬Â¦

La CFDT conteste ce système de calcul et de rémunération. Nous considérons que c’est du travail à la tâche, payé à la tâche, et continuer de l’appliquer à Média Pesse contribuera à avoir des salaires très bas. De plus cela serait, dans le groupe La Poste, dont fait partie Média Presse, contradictoire avec les systèmes de rémunération des autres entreprises, qui est basé sur les taux horaires, négociés et valorisés lors des NAO. D’où la nécessité urgente de revoir la globalité de l’accord dans votre entreprise, accord qui vous maintient dans une certaine précarité ! Nous interpellons une nouvelle fois l’entreprise et nos camarades des autres organisations syndicales pour revoir les termes du « contrat ».

Il devient également urgent de rouvrir des négociations sur la gestion au quotidien des agents. La discrimination flagrante depuis l’application des nouvelles mesures en matière de congés et évènements familiaux est déplorable. Les grands porteurs ramassent la mise, mais les nouveaux, les « petits porteurs » sont laissés pour compte. Aucun droit, juste travailler et produire, et rien d’autre. Inadmissible ! Même droits pour tous !

Il est même interdit de tomber malade ! En effet, la couverture maladie ne se déclenche qu’à partir du 8ème jour, et les compléments aux indemnités journalières sont pour l’ensemble des salariés basés sur des taux très bas pour ne pas dire miséreux. Dans le contexte d’aujourd’hui, où le marché du travail est peu encourageant, avec un chà´mage en constante augmentation, la CFDT a le sentiment que la direction de Média Presse vous maintient dans cette précarité, avec cette difficulté de pouvoir être intégré complètement dans votre entreprise.
Il est temps de réagir !

L’action portée par la CFDT afin de renégocier l’accord de substitution, suit son cours, et la direction de Média Presse prend de plus en plus conscience, avec les remontées du terrain que vous n’êtes pas du tout satisfaits.

Aujourd’hui, la CFDT n’est plus seule à revendiquer la renégociation de cet accord. Au moins deux organisations syndicales FO et CFTC seraient à même de dénoncer leur propre signature pour appuyer la démarche CFDT.

La CFDT continue de revendiquer un nouvel accord d’entreprise, un accord au service des salariés, un accord qui ne créé pas de discrimination entre les catégories sociales :

 1 Une rémunération basée sur un temps de travail (prenant en compte l’ensemble des missions et tâches) multipliée par un taux horaire, SMIC revalorisé par les NAO, des suppléments payés à leur juste valeur, un salaire intégrant toutes les primesà¢â‚¬Â¦
 2 Des cotisations sociales justes permettant de maintenir le salaire lors de maladies ou de congés ;
 3 Une gestion des ressources humaines sur les mêmes valeurs et mêmes droits pour tous les salariés, la notion « ancien » doit voir sa reconnaissance que par des critères de rémunération ;
 4 Un retour aux avantages sociaux : tels qu’une meilleure prise en charge des indemnités journalières avec un droit de carence de trois jours, identique aux entreprises du Groupe La Poste, qu’un accord santé et prévoyance avec une participation de l’entreprise sur la prise en charge de la mutuelle, et pourquoi pas un intéressement à¢â‚¬Â¦etc.
 5 Des frais kilométriques mieux remboursés, une aide de l’entreprise pour l’assurance obligatoire voiture dans le cadre de son utilisation pour son travail (le contrat de travail l’oblige)à¢â‚¬Â¦

La liste est encore longue, mais pas déconnectée de vos réalités. Média Presse en intégrant le Groupe La Poste se doit de respecter les droits sociaux en vigueur et ne pas se référer à la convention collective du portage presse qui est déviante en matière sociale. Notre seule volonté est de vous apporter des droits sociaux nouveaux, de retrouver une rémunération plus lisible, plus juste et en cohérence avec la politique salariale du groupe La Poste à¢â‚¬Â¦

N’hésitez pas à rejoindre la CFDT dans son action.

Auprès de notre Délégué syndical Jacques DOUALI, vous trouverez soutien et défense.


Documents joints

Tract complet en PDF