Toujours plus !

vendredi 15 janvier 2010
par  Philippe Giraudeau
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La Poste pose ses exigences économiques !

Face au contexte de baisse structurelle du courrier, à la crise qui donne un coup d’accélérateur à cette baisse, La Poste est face à un choix : soit elle licencie et développe en parallèle le temps partiel imposé. C’est que font la plupart des gros opérateurs internationaux. Soit elle trouve les solutions en interne dont une qui est de développer l’auto-remplacement.

Pour l’instant, La Poste veut préserver le modèle social issu des accords de Vaugirard signé par 6 syndicats sur 7 : le temps complet comme norme sociale. La Poste ayant décidé de limiter les recrutements au strict minimum (en gros 1 départ sur 7 est remplacé), la sécabilité s’étend sur des périodes de 10 à 18 semaines suivant les DOTC. C’est donc sur le personnel en place que se reporte les effets de la crise avec le risque de sacrifier une génération de factrices et facteurs et de « fabriquer » des inaptes...

La CFDT pose des exigences sociales fortes !

Si la CFDT refuse catégoriquement la remise en cause de la norme sociale de l’emploi à temps complet à La Poste, nous refusons également que les postiers portent le poids de la récession économique ! Nous le disons simplement : la crise ne doit pas être le prétexte d’un retour en arrière et d’une dégradation des conditions de vie et de travail.

Sans nier la réalité de la baisse du trafic, la CFDT exige la reprise du recrutement externe au niveau des besoins, en sortant d’une logique purement comptable. Aujourd’hui encore plus qu’hier, il y a un besoin crucial de renforcer le dialogue social, pour ne pas laisser nos dirigeants décider de mesures drastiques qui aggraveraient les conditions de travail des agents.

La CFDT dit : non à cette sécabilité !

Pour la CFDT, la sécabilité doit être uniquement liée aux repos de cycle, et donc aux régimes du travail : il est hors de question de mettre une sécabilité sur 10 semaines. Car cela reviendrait à faire de la sur-sécabilité les jours soi-disant faibles ou bien à épuiser les salariés en les faisant travailler les jours de repos de cycle même si pour cela ils seraient compensés à hauteur de 50 %.

Enfin il est à craindre que cette sécabilité à outrance plombe la qualité de service, fatigue les salariés et favorise une augmentation des arrêts de travail voire des accidents de travail !

Alors nous mettons clairement en garde La Poste !

Se servir du contexte de crise pour « tirer sur la corde » au détriment des postiers entraînera une réaction vive, y compris de la part de la CFDT ! Il est temps aujourd’hui de discuter et négocier pour que chaque salarié se saisisse des enjeux cruciaux pour notre avenir !

Ensemble, disons STOP, ça suffit !

Plus que jamais, nous avons besoin d’un dialogue social renforcé !


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