Bulletin d’alerte
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Ce n’est pas un scoop, l’ACP d’Aubervilliers, zone de pression bien connue, ne manque pas à sa réputation. Depuis le mois de janvier, tout le monde sent le vent souffler dans l’agence et ce n’est pas pour nous rassurer. La direction a carrément viré de bord. Elle choisit de "punir" les anciens opérateurs par des moyens on ne peut plus contestables : « contrà´le-surveillance », avertissements en tout genre etc.
A certains, c’est le reproche de ne pas avoir appelé à une certaine heure le matin afin prévenir de leur absence due à leur mauvais état de santé et cela malgré l’arrêt du médecin. A d’autres, c’est la menace de leur enlever les tournées si tous les colis ne sont pas distribués le jour même, sachant parfaitement le temps réduit qui nous est imparti. Résultat : des demandes d’explications à la pelle, nous jugeant, au passage, comme des incapables. Tous les agents se sentent aujourd’hui complètement dénigrés par la structure mise en place par la direction dont des chefs d’équipes qui ressemblent de plus en plus à des sbires. Il s’agit bien des agents qui ont impeccablement offert leur service à Coliposte depuis plusieurs années. C’est scandaleux et inadmissible !
On marche sur la tête
Un tel acharnement est intolérable, sachant que le but de la direction est de nous rendre corvéables à merci et de nous faire courber l’échine. On nous demande d’être à l’heure à la prise de service et de partir au plus tà´t en distribution. Quand à la fin de service, il n’y a pas d’heures. A cela s’ajoute le refus du paiement des dépassements d’horaires.
Le turn-over est à un niveau exponentiel à l’ACP d’Aubervilliers et ceci malgré le manque criant d’effectifs. Le surcroît de travail dà » au colissimo suivi qui a nettement augmenté par rapport à l’évolution croissante de la vente par Internet est sans précédent. Or nos encadrants ainsi que nos gestionnaires qui sont très au courant de ce fait, au lieu de nous faciliter la tâche, font tout le contraire. Nous avons droit à des PV quasi quotidiennement qui, très souvent, ne correspondent pas à la réalité. Ceci génère à coup sà »r du stress et le malaise est à son comble au sein de l’agence. Cette pression subie par les opérateurs occasionne des erreurs dans leur travail malgré leur bonne foi et leur sérieux.
La CFDT dénonce ces pratiques qui dégradent les conditions de travail des agents et qui ne sont pas dignes d’une entreprise comme La Poste. Quand on demande absurdement par voie de PV à nos collègues Messieurs Osseux et Fontaine de "changer leur comportement par rapport aux colis" tout en surchargeant sciemment leur dossier sans les avoir entendus, là c’est trop.